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La relation thérapeutique


Etre vivant c'est être vu, entrer dans la lumière d'un regard aimant ! Christian Bobin

Pour un grand nombre d'entre nous, notre histoire de vie ne nous a pas permis de nous déployer. En temps que petit humain nous sommes totalement dépendants durant une très longue période (une quinzaine d'années minimum et parfois bien plus), de nos parents. Nous nous construisons donc, comme nous pouvons, dans la relation qu'il nous a été proposé de vivre avec eux.

Nous sommes des êtres de relations. C'est dans la relation que le bébé se construit, dans le regard de l'autre qu'il se reconnaît et grâce à l'autre qu'il forge sa sécurité.

Dans un monde idéal, nos parents nous auraient accueillis, pour nous mêmes, sans attente particulière, avec conscience et bienveillance... mais, bien qu'ils aient souvent fait pour le mieux, ils ont eux aussi du composer avec leurs propres limites et la vie qu'il leur a été donné de traverser.

Nous n'avons donc eu d'autre choix que de nous adapter à notre environnement simplement pour survivre. Il nous a fallu trouver diverses solutions, des comportements nous permettant de répondre pour le mieux à ce qui nous était demandé. Nous avons appris à faire taire nos ressentis gênants et mal accueillis, à nier nos émotions qui nous paraissaient non conformes. Nous nous sommes peu à peu adaptés, plus ou moins, selon les cas, au détriment de notre vraie nature, et, nous nous sommes ainsi fabriqué un personnage de survie nous permettant d'obtenir de quoi combler à minima nos besoins, de sécurité, d'amour ...

Le problème, c'est que tout cela se fait en bridant, en étouffant notre propre énergie de vie, notre potentiel et notre rayonnement.

Le plus souvent notre partie vivante accepte cette situation un certain temps, parfois très long, mais elle tente toujours de s'exprimer d'une façon ou d'une autre.

Puis, arrive un jour où ce n'est plus supportable, la tension est trop forte, et elle se met alors à crier plus fort.

Son langage ?

Angoisses, maladies, dépressions, crises diverses... toutes ces manifestations sont des tentatives de la vie pour fissurer notre personnage de survie afin de laisser passer notre être véritable.

Ces crises sont en réalité de très bons signes. Cela veut dire que la vie en nous n'a pas capitulé et qu'elle cherche à se libérer. Notre partie essentielle demande qu'on l'écoute, qu'on la reconnaisse.

La relation thérapeutique propose alors ce travail. Elle nous donne l'opportunité de nous accueillir enfin dans la vérité et la totalité de qui nous sommes.

Des études ont montré que quelque soit l'école, le courant, les outils du thérapeute, c'est la relation tissée entre le thérapeute et la personne qui jouera le plus grand rôle dans le processus, car c'est dans la relation à l'autre que nous nous reconnaissons.

Toutes les relations, jouent ce rôle, de miroir. Mais la relation thérapeutique est vraiment unique justement par la conscience de ces jeux de transfert et de projections.

Dans toutes les autres relations (sauf dans une relation parent /enfant idéale) il y a échange, chacun a des attentes pour lui même et "projette" beaucoup de choses qui lui appartiennent, inconsciemment sur l'autre .

Tant que nous ne sommes pas libérés de nos anciens schémas souffrants,

nous reproduisons des relations insatisfaisantes sur le même modèle, renforçant ainsi nos croyances limitantes.

Avec le thérapeute, nous allons pouvoir rejouer notre histoire en choisissant de l'éclairer. Nous nous offrons une relation vraiment pour nous. Durant la séance, l'espace sécurisant et confidentiel créé nous est totalement dédié. le thérapeute est là uniquement pour nous, il n'a pas d'attente pour lui même. Il est formé à accueillir notre vérité : notre coté lumineux comme nos zones d'ombre... Il nous tend ainsi un miroir aussi peu déformant que possible nous permettant de nous reconnaitre enfin, de naitre à nous même.

S'offrir cette possibilité est à mon sens un des plus beaux cadeaux que nous puissions nous faire.

Claire Houël

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